Réunion exceptionnelle du CHSCT d’Altis sur la prévention des risques Psychosociaux à Altis.
Présents(es) : les élus du CHSCT
le médecin du travail
1 représentant de la direction et 1 représentant de la RH
L’inspectrice du travail
Mr Gilles de la CRAMIF
2 personnes du cabinet Social CBonseil
Cette réunion a été initiée par le secrétaire du CHSCT avec l’appui des élus.
Un point a été fait par le Médecin sur le travail déjà commencé par le service médical et les élus du CHSCT sur les risques psychosociaux :
- présentation des différents types de « stresseurs » au CHSCT, au board, et au
management
- Benchmark auprès d’autres entreprises du même type qu’Altis
- Etablissement d’un questionnaire à proposer au personnel.
Un retour au board est prévu dans les prochaines semaines.
Ce travail d’analyse des risques psychosociaux est valable et sera poursuivi, mais c’est une méthodologie applicable à un suivi moyen /long terme.
Force est de constater que l’on est malheureusement aujourd’hui dans une situation d’urgence et qu’il n’y a pas de moyen d’alertes mis en place.
Il a été remonté par les élus du CHSCT que le personnel était dans une situation de stress chronique depuis des mois: le flou autour de l’avenir du site, les problèmes de non communication, les reports systématique des dates données, un second PSE à venir, voir une fermeture du site entraînent des situations difficiles à vivre.
Le personnel n’a plus aucune confiance dans la direction et le management.
La direction reconnaît que les délais sont anormalement longs et que c’est dommageable mais la réalité économique est difficile.
Le problème de manque de confiance du personnel est un point qui ne semble pas avoir été entendu à son juste niveau par la direction.
Bien que le service médical n’ait pas à ce jour noté une surcharge de travail pour des pathologies liées à l’angoisse ou au stress, cela ne signifie nullement que tout va bien au niveau du personnel, certaines personnes refusant l’idée d’aller au service médical.
Actuellement les gens sont plutôt résignés et fatalistes.
Les élus mentionnent que les gens sont actuellement plutôt axés sur les vacances mais que celles-ci ne seront pas réparatrices vu les problématiques du site.
Il y a une réelle crainte sur la rentrée de septembre si les choses restent en l’état.
Au niveau des experts présents autour de la table.
En ce qui concerne la confiance perdue par le personnel, les experts du cabinet Social Conseil font valoir que c’est à la direction de travailler pour la recréer.
En ce qui concerne le mal-être du personnel, ils ont déjà rencontrés ce type de situation en entreprise ou les gens sont au milieu du gué et dans le doute le plus total.
La solution fournie pour gérer le problème de mal-être est la création de groupes de travail autour de points d’accroche; groupes formés uniquement par des volontaires.
Leur expérience sur ce type de démarche est positive.
Le personnel participant à ses groupes en retire bénéfice.
Les élus et le médecin font part de leur incrédulité face à cette réponse. (Le personnel attend autre chose que des groupes de travail).
Pour les élus, la limite à laquelle ce type de travail aurait pu être fait est dépassée.
C’est un travail de reconstruction à faire après le plan social pour le personnel restant dans l’entreprise.
Personne autour de la table n’est prêt à prendre un tel groupe en charge.
Point pris en compte pas la direction qui va voir comment on pourrait mettre en place ces groupes
Validation du principe par Mr Gilles et l’inspectrice du travail.
Une demande d’aide auprès des experts est faite pour avoir un exemple de structure pour ce type de travail.
Les élus CFTC pensent que la direction n’a pas encore pris l’ampleur de la détresse morale de certaines personnes.
Ils sont aussi surpris par l’approche des experts présents et leur démarche qui semble bien loin de la réalité du terrain.