29 novembre 2006

Un appel pour assistance à entreprise en danger


La CFTC partage l’analyse et les conclusions du rapport d’étapes du cabinet Secafi Alpha.

Jusqu’à ce jour le mode opératoire utilisé par la direction dans les discussions n’est pas le bon, il faut réinstaurer le dialogue.
Seul un projet viable et la venue d’un repreneur sérieux permettront de conclure des discussions sur les efforts nécessaires à la compétitivité d’Altis. Dans la période transitoire il est nécessaire d’avoir un engagement fort des actionnaires à maintenir la charge de production et leur participation active à la recherche d’une solution viable, notamment pour la période de 2009 à 2012 .
Nous attendons du gouvernement et des collectivités qu’ils soient promoteur d’investissements destinés à maintenir une technologie et des compétences en Ile de France. (Pôle System@tic). Qu’ils aident aux solutions de réduction des coûts fixes liés à la taille du site.
Vendredi 1er décembre vont redémarrer les discussions autour du projet global proposé par la direction comme suit :

Un accord global, décliné en deux périodes (avant et après reprise de l’activité)
Une mise en œuvre en deux étapes, (cours terme et moyen terme)
Un contenu regroupant quatre sujets :
Sans modification de l’organisation actuelle, réduire les coûts pour atteindre les objectifs du Livre IV
Organisation en 4 équipes, pouvant être applicable à la demande du nouvel actionnaire
Le Mesures sociales d’accompagnement visent à la fois le plan en cours (base volontariat) et le cas de refus de l’avenant au contrat de travail du salarié dans l’éventuelle nouvelle organisation
Mise en place d’une démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (accord triennal)

Pour la CFTC la priorité est à la définition du repreneur, condition de la survie d’Altis avec l’implication et la pleine responsabilité des actionnaires IBM et Infinéon.
La CFTC reste ouverte aux discussions sur la solution d’organisation du travail, celle-ci ne doit pas passer par un horaire qui transfert la charge de travail de 5 à 4 équipes en « feu continu ».
Les mesures sociales doivent se référer au premier plan social (IBM 1999), nous sommes dans son prolongement …
Enfin la CFTC regrette que la direction ne soit pas parvenue à mettre en place une véritable GPEC (gestion prévisionnel des emplois et des compétences) en amont du PSE, mais juge nécessaire une GPEC sur 3 ans, capable de répondre à la mise en place de la stratégie industriel du repreneur.

23 novembre 2006

Jeudi 23 novembre : Synthèse de la réunion à la DDTEFP.



Cette réunion s’est tenue à la demande de la direction d’Altis devant l’inquiétude du Préfet et du Ministère de Mr Larcher sur le retard pris par le calendrier du PSE.
Madame la Directrice départementale du travail, donne pour objectif de la réunion de fixer le cadrage d’ouverture de nouvelles négociations.
A la demande de Mme la Directrice, le Directeur Général d’Altis fait un rappel de la situation, de l’entreprise et de l’avancement des mesures du livre IV.
Sur la charge à court terme, Infinéon et IBM se sont engagés à combler la perte de charge liée à la faillite de BenQ dès Q2 2007.
Stratégie industrielle : Altis se focalise sur un ou plusieurs repreneurs. Les sociétés approchées reconnaissent les atouts d’Altis (techno, compétences... ), mais veulent voir améliorer la situation de compétitivité et de flexibilité. Pour deux de ces sociétés, prêtes à aller plus loin, une étude plus précise des coûts et de l’utilisation des équipements va être entreprise dans les deux semaines.
Infinéon a en charge la capacité d’Altis et s’engage même à accompagner sur 5 ans le repreneur avec une transition de charge en biseau et flexible.
Sur l’aspect « design » et Marketing » rien n’est engagé, tout est conditionné au repreneur.
Point sur le livre IV, sur les économies à réaliser dans les autres domaines que la masse salariale, c'est-à-dire : infrastructures, matières et services, outsourcing, foncier.
Densification des équipements : le gel de sortie des équipements prévu au livre IV sera levé en fonction du besoin du repreneur. La densification n’est aujourd’hui réalisée qu’en partie, le gain associé est de l’ordre de 80% de ce qui est planifié.
L’Outsourcing : tout est prêt, mais conditionné à l’ouverture du livre III.
Foncier: la direction pourrait être prête rapidement à trouver une solution pour le site à travers son rachat partiel ou total, par un organisme privé ou relevant des pouvoirs publics. La solution n’est pas finalisée elle est conditionnée à un futur repreneur.
Est lié au foncier l’aspect environnemental, la direction déclare qu’il est prématuré d’en parler ???

Impact sur le personnel.
La direction propose une négociation globale dont les éléments sont tous liés à un accord sur une nouvelle organisation du travail. Le déclenchement s’opérera en deux temps.
1- Mise en place des mesures prévues au PSE (pour le personnel direct et indirect) mais qui ne concernent pas les horaires actuels. Livre III et GPEC sur 3 ans .
2- A l’arrivée d’un nouvel actionnaire, mise en place d’un accord horaire 4 équipes avec une dose «très raisonnable» d’horaire discontinu Intersyndical, si le repreneur le demande.
A la demande de la directrice départementale, en réponse à la direction, un tour de table des positions des OS a été fait.
Pour FO : nous ne signerons pas un chèque en blanc et nous refuserons de négocier sur un
4 équipes.
Pour la CFTC, nous sommes prêt à négocier dans le cadre des économies à réaliser, la flexibilité, mais nous sommes opposés à une organisation en 4 équipes.
Pour le syndicat CGT Altis, nous refusons un horaire en 4 x 12, nous ne voulons pas participer au massacre de la vie privée des salariés
La CFE-CGC a renouvelé son opposition aux factions de 12 heures, mais a rappelé sa proposition d’ouverture, de cet été, sur une organisation en 4 équipes de 10 heures sur laquelle elle est prête à négocier.
La CFDT a réitéré sa position face à une organisation de travail en 4 x 12.

L’Intersyndicale CFE-CGC, CFTC, CGT, FO sera présente à la prochaine réunion de négociation du 1er décembre.

20 novembre 2006

MISE AU POINT DE L'INTERSYNDICALE

L’intersyndicale s’est constituée comme toutes les intersyndicales autour d’une revendication commune. Sept mois d’intersyndicale où cinq organisations de sensibilités différentes ont établi leur conviction, il ne peut pas s’agir du principe de la pensée unique.

Puisqu’elle n’est plus en accord avec la proposition tenue par l’intersyndicale exposée à l’AG du 4 octobre et réaffirmée le 13 octobre, la CFDT ne fait plus partie à ce jour de l’Inter. Nous n’entrerons pas plus en avant dans le débat puéril qui consiste à savoir qui fait quoi ou qui dirige qui, il ne peut y avoir qu’une intersyndicale où chacun contribue à la construction d’un projet d’avenir, viable et pour tous.

L’absence de négociations sincères, l’entêtement de la direction à faire croire que les 12 heures sont primordiales à l’avenir du site, le pourrissement de la situation et le climat «diffamatoire» engendrés, ne font qu’hypothéquer notre avenir. De plus ces pressions de toutes parts, «directions comprises», conduisent certains salariés et élus à une dégradation inacceptable de leur santé.

Qu’attend la direction pour se remettre autour de la table, sur la base des propositions, des conditions acceptées par les actionnaires le 13 octobre dernier? Les réunions de la commission économique ont conduit la direction à reconnaître officieusement le chiffrage de l’expert.

Dans l’embarras la direction a demandé de ne pas communiquer, pourtant elle n’a pas cessé de démultiplier pour tenter de masquer ses erreurs.

Bien que le CE et nos experts n’y soient pas prêt la direction a tenté de faire le forcing pour que le rapport d’étape soit présenté au CE du 14 novembre.

En séance le CE a voté à l’unanimité (et à la demande express de la direction) la présentation du rapport final pour le 23 novembre. Date à laquelle nous pouvions profiter de la présence des actionnaires.

A notre grand étonnement aujourd’hui, la direction ne semble plus pressée et souhaite reporter le CE à plus tard.

Tous ces retards et ces reports nous inquiètent au plus haut point ! L’Intersyndicale CGC, CGT, CFTC, FO.

Le 20 novembre 2006

10 novembre 2006

Réponse de l’Intersyndicale à M Beisson,


Réponse de l’Intersyndicale à M Beisson,
qui n’a pas jugé bon de nous contacter avant d’envoyer son courrier aux salariés !

Dans le cadre de la réunion organisée le 8 novembre 2006 par la DDTE avec les organisations syndicales, Madame la Directrice Départementale du Travail, a repris les ouvertures dont je vous avais fait part dans mes notes ci-dessus référencées des 6 et 13 octobre 2006.

Comment parler d’ouvertures alors que la direction refuse d’engager les négociations en interne et avec nos actionnaires, comme acté le 13 octobre. Mr Beisson vous n’avez pas à vous cacher derrière la direction départementale, pour renouer un dialogue sincère que vous n’avez pas voulu entamer.

Ces dernières semaines, des réunions de travail entre la Direction, l'ensemble des organisations syndicales et le Cabinet Secafi Alpha ont permis de valider la nécessité d'une réduction significative des coûts de personnel (cf. présentation de la Direction lors de la commission économique du 30 octobre 2006).

Mensonge : à aucun moment nous n’avons validé l’ampleur de la baisse des coûts de personnel, même aujourd’hui vous refusez d’admettre (ailleurs que dans la commission économique) le chiffrage des experts mandatés par le comité d’entreprise.

Dans son blog du 08 novembre 2006, l'organisation syndicale CFDT semble ouverte à une négociation sur ces nouvelles bases.

Le 13 octobre l’intersyndicale a très clairement fixé le cadrage. Est-ce celui-ci ?

La direction a eu confirmation ce jour qu'elle est invitée avec les organisations syndicales par la DDTE à une réunion en présence des actionnaires le 16 novembre prochain.

Cette date n’est pas le fruit du hasard, mais certainement de discussions « off » !
Les conditions émises lors de la réunion du 8 ne sont pas respectées, la CFTC, le cabinet d’expertise ne peuvent pas être présent ce 16 novembre. L’intersyndicale a proposé ce jour, pour cette unique réunion, à la Direction Départementale du Travail, les dates des 20, 23 ou 24 novembre, en présence des Unions Départementales des Syndicats.
Avec tout le respect que l’on doit à Me la Directrice, les réunions de négociations doivent se dérouler en interne à l’entreprise. Cette réunion délocalisée ne peut être qu’exception.


Sachez que lors de cette réunion je confirmerai ma proposition d'ouverture afin de commencer au plus vite des négociations.

Comme d'habitude, je vous tiendrai régulièrement informés.
Bien cordialement

Bien Cordialement L’Intersyndicale

l'intersyndicale à Bercy


L’intersyndicale « recomposée », accompagnée de ses experts, s’est retrouvée hier jeudi 9 novembre à Bercy au ministère de l’Industrie, afin d’informer le conseiller du ministre sur le piétinement du PSE chez Altis.
Nous avons partagé avec Mr Dohet notre inquiétude devant le retard pris dans le calendrier. Il nous a redit toute l’importance que portait le gouvernement au maintien de l’activité industrielle d’Altis. Nous avons mis l’accent sur l’évidence des actions à entreprendre en priorité sur la partie des coûts fixes (infrastructures, densifications, foncier… ) au regard du peu d’incidence d’une baisse de la charge salariale.
De l’idéologie de la direction à vouloir faire de l’organisation en 4 équipes de 12 heures la bouée de sauvetage du site, alors qu’au contraire une telle organisation dégrade la productivité, et donc la compétitivité (50% du personnel en pause 9h00 par 24h00).
L’importante augmentation du temps de travail ou de présence par semaines (une semaine = 168h, en 5 équipes = 33,6 heures ; en 4 équipes 42heures.)
Le ministère a insisté sur la position d’IBM à ne pas vouloir s’impliquer financièrement dans le PSE d’Altis, comme l’avait déjà affirmé en son temps, Me Gri , PDG d’IBM France.
On comprend mieux l’absence de précipitation de la direction Altis à ouvrir le livre 3 sur de petites mesures sociales.
Nous avons évoqué avec nos experts, différentes pistes pour un projet industriel, pouvant impliquer les collectivités locales et nationales. Cette implication serait conditionnée au sérieux et aux garanties d’un projet concret.

09 novembre 2006

Volte face CFDT ?

La réunion du 8 novembre avec Me la Directrice de la Direction Départementale du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a eu le mérite de clarifier au moins certains points. La CFDT n’est plus sur les positions de l’intersyndicale: "le maintien de l’activité, même réduite, pendant encore un ou deux ans justifie l’application d’un horaire 4 équipes de 12 heures avec des horaies altenatifs, même avec un deuxième plan social (cette fois sans IBM et IFX) dans la foulée".
Ces positions ne sont pas celles de la CFTC ni de l’Intersyndicale. La CFTC travaille toujours à une solution viable pour l’entreprise et ses salariés. Cette solution existe, elle est connue de notre direction et négociable, avec comme base de départ les « réelles » économies demandées au livre 4, et le respect du cadrage fixé le 13 octobre accepté par les actionnaires.
Comment se fait-il que la direction refuse de négocier sur les bases et les conditions agrées par les actionnaires ?
Le 4x12 n’est pas le plan de sauvetage de l’entreprise, tout juste le voile de la mariée.
ST M s’en passe très bien. Le CE de Dresde dira certainement dans le courant de l’année prochaine qu’il s’en passera. Et Perlach n’en a pas voulu pour une année.
La compétitivité est à recouvrer principalement sur les coûts fixes (80% des coûts), le passage en 4x12 n’amerai un gain que de 1% du CA. En réalité le gain serait nul à cause de l’absentéisme (14% de maladie à Dresde), de la perte de productivité (couverture des équipements inférieure) et des horaires alternatifs (indispensables mais pénalisant en terme de sur-effectif).
Au pire il vaut mieux rester en 2x2x2, au moins dans un premier temps. La CFTC est inquiète du retard que prend ce plan social, l’urgence est à mettre un projet en place, le point de l’organisation du travail devrait être réglé depuis longtemps, mais cela n’a pas été le choix de la direction, qui joue le pourrissement, pour quelle raison ?

06 novembre 2006

Le compte est bon ! Communication de l’Intersyndicale.


Lundi 6 novembre, dernière réunion de la commission économique sur les « chiffres du PSE » où la direction a reconnu rechercher des économies de l’ordre de 25% sur les coûts salariaux
(Masse salariale globale, directs et indirects) au lieu des 15% énoncés au livre 4, mais ne sait pas comment vous le dire.
Sans parler de la cerise sur le gâteau, le 4x12 qui amènerait, théoriquement seulement, une économie de l’ordre de 38%.
Les économies réalisées avec une organisation en 4 équipes ne sauveront pas l’entreprise, elles sont de l’ordre de 1% du chiffre d’affaire. Soyons sérieux notre avenir n’est pas conditionné qu’à ce type d’économie sur les coûts salariaux, qui ne représente que 20% des coûts globaux. Avec 80% de coûts fixes, il est plus urgent de s’attaquer aux économies relatives aux structures (Densification, B1, Foncier, etc … ).
A ceux qui pensent qu’un repreneur va regarder la rentabilité de l’entreprise au coût par eml, sachez qu’ils ne savent même pas que cela existe (en dehors d’IFX) et que pour eux, seul le coût de la tranche compte. Ils n’imaginent pas trouver chez Altis des salaires différents de ceux qui sont pratiqués en France.
Les experts du comité d’entreprise sont en accord avec les organisations syndicales, le rapport vous le confirmera !
Dans un tel climat de mauvaise foi, les organisations syndicales ne voient pas comment se remettre autour de la table de négociation sans un minimum de respect et de confiance de la part de la direction.

02 novembre 2006

Délégué Syndical au purgatoire ???


Notre ami et délégué syndical CGT de l’entreprise intervenante sur le site Lam Research, Jean-François Rambeau (photo), est semble-t- il au purgatoire jusqu’en décembre hors des murs d’Altis.
Jean-François, est intervenant à plein temps sur le site d'Altis. Il a apporté son soutien aux salariés d’Altis, lors de l’AG du 4 octobre en témoignant simplement de son « mal vivre » des 12heures, tout comme nos collègues d’IG Métal de Dresde.
Est-ce pour avoir témoigné de son « mal être » dans une organisation en 12heures, qu’il a reçu un courrier lui notifiant des reproches venant du client « Altis », ainsi que le déclenchement d’une procédure à son encontre ? Comment ne pas faire le lien ?
Des reproches qui surgissent justement fin octobre, reproches que Jean-François juge injustifiés et remontant à plusieurs mois.
Coïncidence ? Son entreprise le sort du site de son donneur d'ordre qu'est Altis pour l'envoyer en virginie.
Son syndicat n’a pas l’intention de laisser passer, ce qui ressemble à une sanction vis-à-vis d’une prise de position syndicale. La CFTC Altis est solidaire !