Débrayage express chez Altis et Renault
Le Parisien de l’Essonne | 26.09.2008
LES DÉBRAYAGES n’ont pas duré longtemps. Mais pour les grévistes, l’essentiel était d’envoyer un signal à leur direction. Hasard du calendrier, hier, deux des plus gros employeurs privés de l’Essonne ont connu des mouvements de grève express. A Corbeil, les salariés d’Altis se sont fortement mobilisés hier pour manifester leur inquiétude et leur « ras-le-bol du mépris de la direction ».
Selon les organisations syndicales, 300 grévistes ont débrayé deux heures durant. Réunis en assemblée générale, les membres du personnel de la fabrique de semi-conducteurs ont décidé de reconduire le mouvement de grogne le 1 e r octobre. Une délégation de salariés accompagnés de représentants syndicaux a été reçue par la direction, « sans grande avancée », selon
Les 1 300 ouvriers et cadres de l’usine sont inquiets : depuis un an, les négociations avec le repreneur russe potentiel GIS traînent en longueur. D’ici à 2010, Infinéon et IBM, les actionnaires et clients, ont prévu de se retirer. Les syndicats ont décidé d’alerter la ministre de l’Economie.
A quelques kilomètres de là, à Lardy, les salariés de Renault ont également exprimé leur crainte. De 10 heures à 11 heures, 220 employés du centre technique ont débrayé à l’appel de la CGT et de la CFDT. « Nous sommes satisfaits, car le 11 septembre (NDLR : date de la dernière grève), nous étions 150, se félicite Bernard Bachetta, de
Les salariés d’Altis ont exprimé leur inquiétude et leur « ras-le-bol du mépris de la direction »
Les syndicats protestent contre le plan de départs volontaires proposés par la direction. « Il existe d’autres solutions », insiste la CFDT.
Selon la direction, cette grève d’une heure n’a pas vraiment perturbé les activités du site, où 1 400 personnes mettent au point les moteurs et les boîtes de vitesse Renault. Mais elle s’inscrit dans une vague de protestation au sein du groupe, qui a annoncé la suppression de 2 000 postes (lire en page 10 de nos informations générales).