26 septembre 2008

Résumé du débrayage :Article de boocan.com., hier 25 sept 2008



Altis : La CFTC, la CGT et FO appellent à la grève




Ce n'est pas vraiment une grève puisqu'il n'y aura pas d'interruption de la production, du moins pas cette fois, mais cet après-midi les salariés d'Altis sont invités par trois syndicats, la CFTC, la CGT et FO à deux heures de débrayage prémices d'actions qui pourraient être plus musclées tant l'exaspération est grande




En avril 2006, quelques jours après l'annonce par la direction de supprimer 323 emplois en CDD sur le site corbeillois, les salariés organisaient une distribution de tracts devant les grilles de l'entreprise afin d'informer l'ensemble des personnels de la situation
Dans le feuilleton interminable du rachat de l'entreprise par "d'éventuels repreneurs russes", c'est la goutte qui fait déborder le vase de l'exaspération des salariés et des syndicats.
Un plan salaire...sans augmentation ?
Il s'agit du nouveau Plan Salaire présenté le 8 septembre lors de la NAO ( Négociation Annuelle Obligatoire), un plan qui si l'on en croit les syndicats "ne permet à aucun des salariés de suivre les augmentations répétitives du coût de la vie" et se réduit à ne mettre en place "qu'une seule prime fixe payable en une seule fois en novembre et qui varierait selon les personnes."
Dernière provocation
Considérant qu'il s'agisse de la part de la direction d'une "dernière provocation", les syndicats affirment que depuis le début de l'année "la direction d’Altis n’a cessé de mépriser son personnel. Par son système de primes, elle prend une fois de plus en otage les salariés démunis ou en situation précaire, qui ne pourront exprimer leur mécontentement en raison du risque de ne pas avoir d’augmentation. Et ce malgré une charge de travail qui diminue."
Paralysés par le manque d'information
Si les salaires constituent un motif de grogne, le rachat de l'entreprise par des russes en constitue un autre, d'autant que les nouvelles se font rares, "le jeu du chat et de la souris entre les actionnaires IBM et IFX et les éventuels repreneurs russes a lourdement pesé sur le moral des salariés. Ne pas avoir d’informations concrètes sur son avenir personnel paralyse certains salariés dans leurs projets personnels, tels que l’achat d’un bien immobilier."
Concessions en vue...
Lassés d'accepter "sans cesse des concessions" au motif de la signature d'un rachat qui leur parait de plus en plus hypothétique, les syndicats ne veulent plus attendre et rappellent qu'en avril 2007, "la direction a menacé les salariés de fermeture du site s’ils n’acceptaient de travailler en factions de 12 heures 15, car le repreneur était proche de signer le rachat d’Altis!"
...du rachat


Un an et demi plus tard les syndicats s'interrogent de plus belle, "qu’en est-il de ce rachat ? certains salariés d’Altis ont cru dans ce nouveau projet industriel et se voient désormais contraints de se reclasser professionnellement à l’extérieur. Coïncidence ? Ce sont les plus âgés d’entre nous qui sommes sollicités pour quitter la société au travers du programme GPEC… La direction dément fortement cette chasse aux sorcières. Mais le constat actuel est que, sur 48 postes identifiés comme menacés, 75% des salariés concernés ont entre 45 et 55 ans…"
Un premier débrayage de 2h
Pour toutes ces raisons, la CFTC, la CGT et FO ont décidé de passer à l'offensive et ont lancé pour demain après-midi un appel à la grève avec un débrayage prévu de 13h à 15h. Le but pour les syndicats est de permettre aux salariés de s'exprimer et de rendre publique leur exaspération.
(Article de presse 25.09.08)