31 octobre 2006

Infineon: la direction pourrait céder certaines activités


Article :
(Cercle Finance) - Le président du groupe Infineon, Wolfgang Ziebart a déclaré dans le cadre d'une interview au quotidien Süddeutsche Zeitung (information reprise par Le Monde) qu'il étudiait la cession de ses activités déficitaires. Cette cession pourrait concerner principalement les activités de composants pour téléphone mobile.
Le fabricant allemand de semi-conducteurs avait déjà scindé en deux sociétés distinctes ses activités. La première entreprise a conservé les activités de puces logiques, la seconde s'est spécialisé dans la conception de mémoires informatiques. Le groupe de Munich a réalisé la mise en Bourse de sa branche de mémoires après la scission le 1er juillet 2006. Cette opération s'avérait nécessaire en raison des pertes de l'activité mémoires du groupe allemand. La branche de puces logiques conserve les activités d'automobile, d'électronique industrielle et de télécommunications.


(la même information à été reprise dans "Les Echos", avec la même analyse sur la possible cession de la Business Unit Com)
http://www.cerclefinance.com/default.asp?ub=valactu&localcode=&isin=DE0006231004&art=153744

8 commentaires:

Anonyme a dit…

INFINEON souhaite retrouver le chemin de l'argent facilement gagner.
Est ce une façon de nous annoncer que la reprise du site ALTIS est pour bientôt?
Est ce bon pour nous?
Que faut il en penser?
Et quelles actions faudrait il prévoir?
Autant de questions que d'inquiétude.

Anonyme a dit…

et ??????

Anonyme a dit…

encore une bonne nouvelle...

Anonyme a dit…

j'ai beaucoup de mal à croire (comme le dit JPB) à de nouveaux clients en remplacement de BenQ.
A leur place je me poserai beaucoup de questions avant de passer commande à une futur ..? Quel futur en fait ?
Dépot de bilan ?
Filliale ?
rachat ?

Qui passera ces commandes où ?
Chez Altis ? Ailleurs ?

On fait quoi en Janvier ?

Anonyme a dit…

Désolée,
Je peux rien prédire. Ils m'ont remplacé ma boule de cristal par un parpaing en béton.
La seule chose que je peux te dire pour t'aider, c'est qu'il est gris et rectangulaire.
Ca te va ? J'ai bon ?

Anonyme a dit…

Bonjour à tous,
Laisser mijoter, c'est bientot pret!!!...

LES ECHOS:
[02/11/06]
Pourquoi STMicroelectronics songe à un mariage...

Le 16 octobre, une délégation de la CGT du groupe STMicroelectronics, premier fabricant européen de semi-conducteurs, s'est rendu à Bercy pour faire part de son inquiétude. Les rumeurs de rachat du fleuron franco-italien, numéro cinq mondial des puces, se multiplient. Surtout après la récente acquisition de la division semi-conducteurs de Philips par des fonds de LBO, la nouvelle terreur du syndicat français.

Si les syndicalistes étaient venus au sommet européen de la microélectronique qui s'est tenu à Paris la semaine dernière, leur inquiétude aurait encore grandi. Pasquale Pistorio, le président-fondateur de STMicroelectronics, a expliqué que le marché des puces allait se restructurer autour de quelques gros acteurs et d'une myriade d'industriels de niche. Les poids moyens ont donc du souci à se faire. Jean-Philippe Dauvin, chef économiste de la même société, a été encore plus précis. « Si les groupes de semi-conducteurs ne sont pas capables de se renouveler profondément, d'autres se chargeront de le faire pour eux », a-t-il menacé avant d'ajouter, tragique : « Les barbares sont à notre porte. » Allusion aux fonds de LBO, dont le plus célèbre, KKR, acquéreur justement des puces de Philips, avait été baptisé ainsi après son assaut sur RJR Nabisco en 1988 suivi de son dépeçage.

Après l'OPA de Mittal sur Arcelor, le mariage transatlantique entre Alcatel et Lucent et la fusion Suez-Gaz de France, le prochain grand dossier politico-industriel pourrait bien s'appeler « STMicroelectronics ». Car, comme pour ses illustres collègues du CAC 40, les ingrédients d'une histoire riche en rebondissements sont réunis. Avec un secteur stratégique (la matière première de la société de l'information), une participation significative des Etats français et italien au capital, et une industrie en pleine mutation qui pousse à la concentration des acteurs.

La première cause de l'agitation est le changement en profondeur du marché. La croissance des ventes s'est ralentie avec l'arrivée à maturité (dans les pays riches) des industries de l'informatique et des télécoms, les deux premiers consommateurs de puces, et l'absence d'une nouvelle application révolutionnaire susceptible de prendre le relais. Elle est passée d'une moyenne de 12 % à 15 %, il y a une décennie, à 7 % à 8 %, aujourd'hui. En revanche, les cycles spectaculaires que connaissait cette industrie, avec des années exceptionnelles à + 30 % et d'autres catastrophiques à - 15 %, ont tendance à s'atténuer fortement, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

Il n'y aurait donc pas péril en la demeure si les coûts étaient tenus. Or la conception et la production de puces toujours plus puissantes et sophistiquées devient hors de prix. Alors qu'une usine coûtait environ 1 milliard de dollars il y a vingt ans, la dernière génération revient à près de 3 milliards de dollars. Il faut générer un chiffre d'affaires annuel bien supérieur pour amortir une nouvelle unité alors que la croissance est plus faible qu'avant. Sans parler de l'inflation des frais de recherche qui suivent la même pente. Autrement dit, le métier coûte de plus en plus cher et rapporte de moins en moins.

Il n'existe que deux façons de sortir de cette quadrature du cercle : grossir pour imposer ses prix ou se spécialiser sur un maillon de la chaîne de la valeur. L'intuition géniale du docteur Chang, patron de la société taïwanaise TSMC, a ouvert la voie au début des années 1970. Désormais, nombre de compagnies asiatiques fabriquent comme lui des puces à façon pour la planète entière. En miroir leur répondent de plus en plus d'électroniciens sans usine, qui se concentrent sur la recherche et le marketing. Une division du travail dans l'esprit de la « société post-industrielle » chère à l'économiste Daniel Cohen (1). Après tout, Nike avait ouvert la voie avec ses chaussures et les américains Apple ou Cisco ont prouvé que l'on peut être un grand industriel sans rien fabriquer. La lame de fond touche désormais l'industrie microélectronique. STMicroelectronics a d'ailleurs annoncé récemment qu'il allait réduire ses investissements et faire davantage appel à la sous-traitance.

Dernier ingrédient à ajouter à ce cocktail déjà explosif : le morcellement de l'offre. Le numéro un, l'américain Intel, détient 15 % du marché global et Samsung, le roi des mémoires, moins de 8 %. Les suivants, comme Texas Instruments, Toshiba, STMicroelectronics ou Renesas ont tous de 3 % à 4 % chacun, tout en étant moins spécialisés. Car, hormis au Japon, la concentration du marché dont on parle depuis des années ne s'est jamais produite. En revanche, les alliances, notamment sur la recherche, se sont multipliées. Il suffirait donc d'une étincelle... Un marché instable, un modèle économique en plein bouleversement, des valorisations abordables, il n'en faut pas plus pour attirer les fonds « barbares » à l'affût de toutes les opportunités et aux moyens apparemment infinis. Ils entendent profiter de la prochaine consolidation, quitte à la provoquer.

Sur le plan régional, le franco-italien n'a que deux concurrents : l'ex-Philips Semiconducteurs, rebaptisé « NXP » depuis sa reprise par les fonds, et Infineon, l'ancienne division de Siemens. Ils n'ont clairement plus la taille critique pour jouer dans la cour des grands, surtout depuis qu'Infineon s'est séparé de sa branche mémoire DRAM en la cotant en Bourse le mois dernier. Une fusion « à l'européenne » avec l'un des deux ou les deux serait la solution la plus « politiquement correcte » pour les pouvoirs publics, mais la moins complémentaire en termes de clients ou de produits. Un mariage américain ou asiatique serait plus prometteur mais beaucoup plus complexe. Heureusement, STMicroelectronics, qui a connu un creux en 2005, s'est sérieusement redressé cette année et progresse plus vite que le marché. Cela desserre l'étreinte, lui donne du temps pour choisir et une bonne position de négociation. La perspective de l'élection présidentielle devrait réduit les chances d'un mouvement à très court terme. C'est pour cela que les syndicats tentent de politiser au maximum ce dossier sensible. Mais le répit devrait être de courte durée.

PHILIPPE ESCANDE est éditorialiste aux « Echos ». pescande@lesechos.fr

Anonyme a dit…

Article très intéressant et pastrés réjouissant quand à un avenir radieux pour ALTIS.
et après la direction va encore nous dire que l'on peut sauver le site, ou est le projet d'avenir qui permettrait à ATIS de survivre dans une "niche" technologique.

Anonyme a dit…

Semi-conducteurs : la croissance des ventes dans le monde frôlerait 10% en 2006
Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes mondiales de semi-conducteurs ont atteint 154 millions d'unités, en hausse de 8,5% sur un an