Ça avait été La nouvelle de la rentrée 2007, l'annonce de la reprise d'Altis par un consortium helvético-russe, dont on ne savait pas pourtant grand chose. A l'époque, élus, syndicats et institutions oscillaient entre soulagement et inquiétude, mais côté entreprise, on se réjouissait d'une offre qui devait déboucher sur "des choses très positives pour Altis". Un an plus tard, on en sait à peine plus sur les repreneurs, sinon, qu'ils n'ont toujours pas signé et que désormais tout le monde - élus en tête - s'interroge sur la pérennité de l'entreprise
Si l'on en croit les divers compte-rendu du comité d'entreprise du 6 août dernier publiés par la CFTC Altis ou la CGT Altis, la reprise annoncée d'Altis ne serait pas prête d'être réglée.Ainsi pour la CGT, ça empire "le report du closing serait la résultante des élections russes. De nouveaux responsables ont été désignés et le temps qu’ils se familiarisent avec le dossier et la stratégie du semi- conducteur… Bref on est pas au bout de nos peines !"
Quand à la CFTC elle ne voit "rien de nouveau à l'est (...) l’accord signé avec GIS est aligné avec la politique Russe du développement de la micro électronique sur ce territoire. Reste à convaincre ces responsables …"Côté élus aussi on s'inquiète aussi des conditions et surtout de l'aboutissement de cette reprise tant attendue. Ainsi Michel Berson, président PS du Conseil Général, rappelle-t-il dans un communiqué publié au lendemain du dernier comité d'entreprise qu'il y a un an déjà il avait manifesté son inquiétude, "sur les conditions de cette reprise, particulièrement floues, et les conséquences sur l'avenir du site et des personnels de l'entreprise."Il estime aujourd'hui ses inquiétude fondées, "depuis un an le dossier n'a pas avancé, aucune confirmation et afortiori aucune information précise n'ont été communiquées aux salariés ni aux élus locaux sur cette reprise par IBM et Infineon, actionnaires d'ALTIS."
Soulignant l'importance d'Altis pour l'ensemble du département, "c'est une entreprise stratégique tant du point de vue industriel que par son impact en termes d'emploi et d'aménagement du territoire", Michel Berson en appelle au gouvernement français, lequel doit selon lui et "en étroite liaison avec son homologue allemand, impérativement faire pression sur le Gouvernement russe pour que les accords conclus voici un an soient enfin respectés par lerepreneur russe, faute de quoi, à compter du 31 décembre 2009, l'activité d'ALTIS cesserait."Interpellant la ministre de l'Economie qui n'aurait pas "répondu aux questions posées par les salariés et les élus locaux ", il lui demande que soit organisé une nouvelle table ronde sur l'avenir d'Altis, "pour explorer dès maintenant des solutions alternatives" et à laquelle serait associés "des représentants des salariés et élus locaux".
Un autre élu se préoccupe de l'avenir du site industriel d'Altis, c'est le député-maire UMP d'Etampes, Franck Marlin, qui n'hésite pas à parler de "fermeture programmée" en cas de reprise avortée.Lui aussi a réagit au lendemain du comité d'entreprise du 6 août et s'inquiète de voir "stagner les négociations (...) si aucun partenaire n'est trouvé avant la fin de l'année, la survit d'Altis me semble compromise (...)".Et lui aussi s'étonne du silence "opposé aux salariés et aux élus. Doit-il être analysé comme la confirmation du non rachat par GIS et comme la mort annoncée du site d'Altis?"Et de suggérer et de solliciter également l'organisation d'une table ronde, une nouvelle fois placée sous l'égide du préfet, comme ça avait été le cas en juin 2006.
(source site www.boocan.com)
Site d'actualité sociale créé, animé et mis à jour par l'équipe CFTC Altis Semiconductor
28 août 2008
08 août 2008
Communiqué de presse et soutien pour les salariés d'ALTIS
Communiqué de presse
8 août 2008
ALTIS : reprise ou fermeture programmée ?
les salariés toujours dans l’expectative.
Après la réunion du 6 août entre les actionnaires et les représentants des personnels, les salariés d’Altis sont toujours dans l’incertitude de leur devenir. Le flou des informations communiquées et les motifs invoqués, par les deux actionnaires IBM et Infinéon, pour expliquer le retard insupportable pris dans les négociations ne concourent pas à les rassurer.
Pour Franck MARLIN, Député-Maire d’Etampes, cette situation est inquiétante. « Depuis un an, malgré les engagements pris, les diverses interventions et relances menées, les dernières remontant pour ma part au 25 juillet 2008, les négociations entre les actionnaires et le repreneur potentiel, le consortium russe GIS, ont stagné.
En effet, si aucun partenaire n’est trouvé avant la fin de l’année, la survie d’Altis me semble compromise, ce qui constituerait un véritable désastre économique et social d’une ampleur nationale, puisqu’un pan de notre industrie risquerait de disparaître, ce qui est inacceptable d’autant plus qu’aucune solution de secours n’est à ce jour connue ».
Le silence opposé aux salariés et aux élus doit-il être analysé, comme la confirmation du non-rachat par GIS et la mort annoncée du site ALTIS Corbeil -Le Coudray Montceaux ?
« C’est pourquoi, face au retard conséquent, aux inquiétudes légitimes et interrogations des employés désappointés et las, de leurs doutes quant à la garantie de production, qui avait été annoncée en 2007 pour deux ans…, je suggère et sollicite dès à présent la réunion, en septembre prochain, d’une table ronde, placée sous l’égide de Monsieur le Préfet, avec les représentants des personnels, des élus et des actionnaires pour savoir enfin si les négociations ont réellement une chance d’être concrétisées».
8 août 2008
ALTIS : reprise ou fermeture programmée ?
les salariés toujours dans l’expectative.
Après la réunion du 6 août entre les actionnaires et les représentants des personnels, les salariés d’Altis sont toujours dans l’incertitude de leur devenir. Le flou des informations communiquées et les motifs invoqués, par les deux actionnaires IBM et Infinéon, pour expliquer le retard insupportable pris dans les négociations ne concourent pas à les rassurer.
Pour Franck MARLIN, Député-Maire d’Etampes, cette situation est inquiétante. « Depuis un an, malgré les engagements pris, les diverses interventions et relances menées, les dernières remontant pour ma part au 25 juillet 2008, les négociations entre les actionnaires et le repreneur potentiel, le consortium russe GIS, ont stagné.
En effet, si aucun partenaire n’est trouvé avant la fin de l’année, la survie d’Altis me semble compromise, ce qui constituerait un véritable désastre économique et social d’une ampleur nationale, puisqu’un pan de notre industrie risquerait de disparaître, ce qui est inacceptable d’autant plus qu’aucune solution de secours n’est à ce jour connue ».
Le silence opposé aux salariés et aux élus doit-il être analysé, comme la confirmation du non-rachat par GIS et la mort annoncée du site ALTIS Corbeil -Le Coudray Montceaux ?
« C’est pourquoi, face au retard conséquent, aux inquiétudes légitimes et interrogations des employés désappointés et las, de leurs doutes quant à la garantie de production, qui avait été annoncée en 2007 pour deux ans…, je suggère et sollicite dès à présent la réunion, en septembre prochain, d’une table ronde, placée sous l’égide de Monsieur le Préfet, avec les représentants des personnels, des élus et des actionnaires pour savoir enfin si les négociations ont réellement une chance d’être concrétisées».
ALTIS et son blues titre le "Parisien"
L’inquiétude des 1 400 salariés d’Altis CORBEIL-ESSONNES.
Toujours pas de nouvelles de la vente de l’usine. Le personnel a le blues. Deux mille emplois indirects sont dans la balance.
ILS ESPÉRAIENT en sortir rassurés. Les responsables syndicaux ont finalement quitté le comité d’entreprise d’Altis plus inquiets que jamais. Hier, les représentants d’IBM et Infinéon, les deux actionnaires de cette entreprise de semi-conducteurs de Corbeil, n’ont pas annoncé la bonne nouvelle tant attendue. La reprise de l’usine n’est toujours pas à l’ordre du jour. Les 1 423 salariés sont condamnés à attendre, la peur au ventre.Les employés continuent à espérer que le rachat d’Altis par un consortium russe annoncé l’été dernier évite le naufrage de la société.Mais pour l’heure, aucune officialisation. Jadis fleuron de la microélectronique avec près de 4 500 salariés il y a une quinzaine d’années , l’usine a subi de multiples plans sociaux.
Le coup de grâce est venu avec l’annonce du retrait de ses deux actionnaires et clients, IBM et Infinéon. Ces deux géants des puces électroniques ont décidé de se retirer fin 2009. Pour survivre, Altis doit donc trouver un repreneur. Il y a un an, le russe GIS a déclaré qu’il était partant. Mais depuis, malgré les confirmations des actionnaires, les salariés ne voient rien venir.
Hier, les représentants du personnel attendaient d’en savoir plus. En vain. « On nous a dit que le dossier avait pris du retard à l’occasion des élections, à cause des autorités russes… rapporte Didier Lecas, délégué CFTC. Mais la signature est toujours d’actualité, c’est une question de semaines, nous assure-t-on.
Mais si on doit attendre encore cinquante-deux semaines, ça va faire long… » Un flou qui désespère les salariés, qui se disent « blasés et épuisés moralement ». « Tant qu’ils ne nous annoncent pas que le rachat a capoté, on essaie d’y croire », reconnaît Didier Lecas.
Les salariés en appellent au gouvernement
« Nous nous sentons complètement impuissants, se désole Frédéric Brunier, secrétaire CFDT du comité d’entreprise. Il n’y a aucune solution de secours. Que va-t-il se passer si la transaction capote ? C’est la pérennité de l’usine qui est en jeu. » Plus de 1 400 salariés sont dans la balance,auxquels s’ajoutent 2 000 emplois indirects. Les salariés en appellent au gouvernement. Serge Dassault, le sénateur-maire UMP de Corbeil, a de son côté sollicité l’Elysée et le ministère des Finances « pour savoir s’il y avait un problème ». Sans réponse. « Il faut faire pression par la voie diplomatique, plaide-t-il. Le rachat d’Altis est essentiel pour le personnel mais aussi l’agglomération et le département. »
Sandrine Binet
Toujours pas de nouvelles de la vente de l’usine. Le personnel a le blues. Deux mille emplois indirects sont dans la balance.
ILS ESPÉRAIENT en sortir rassurés. Les responsables syndicaux ont finalement quitté le comité d’entreprise d’Altis plus inquiets que jamais. Hier, les représentants d’IBM et Infinéon, les deux actionnaires de cette entreprise de semi-conducteurs de Corbeil, n’ont pas annoncé la bonne nouvelle tant attendue. La reprise de l’usine n’est toujours pas à l’ordre du jour. Les 1 423 salariés sont condamnés à attendre, la peur au ventre.Les employés continuent à espérer que le rachat d’Altis par un consortium russe annoncé l’été dernier évite le naufrage de la société.Mais pour l’heure, aucune officialisation. Jadis fleuron de la microélectronique avec près de 4 500 salariés il y a une quinzaine d’années , l’usine a subi de multiples plans sociaux.
Le coup de grâce est venu avec l’annonce du retrait de ses deux actionnaires et clients, IBM et Infinéon. Ces deux géants des puces électroniques ont décidé de se retirer fin 2009. Pour survivre, Altis doit donc trouver un repreneur. Il y a un an, le russe GIS a déclaré qu’il était partant. Mais depuis, malgré les confirmations des actionnaires, les salariés ne voient rien venir.
Hier, les représentants du personnel attendaient d’en savoir plus. En vain. « On nous a dit que le dossier avait pris du retard à l’occasion des élections, à cause des autorités russes… rapporte Didier Lecas, délégué CFTC. Mais la signature est toujours d’actualité, c’est une question de semaines, nous assure-t-on.
Mais si on doit attendre encore cinquante-deux semaines, ça va faire long… » Un flou qui désespère les salariés, qui se disent « blasés et épuisés moralement ». « Tant qu’ils ne nous annoncent pas que le rachat a capoté, on essaie d’y croire », reconnaît Didier Lecas.
Les salariés en appellent au gouvernement
« Nous nous sentons complètement impuissants, se désole Frédéric Brunier, secrétaire CFDT du comité d’entreprise. Il n’y a aucune solution de secours. Que va-t-il se passer si la transaction capote ? C’est la pérennité de l’usine qui est en jeu. » Plus de 1 400 salariés sont dans la balance,auxquels s’ajoutent 2 000 emplois indirects. Les salariés en appellent au gouvernement. Serge Dassault, le sénateur-maire UMP de Corbeil, a de son côté sollicité l’Elysée et le ministère des Finances « pour savoir s’il y avait un problème ». Sans réponse. « Il faut faire pression par la voie diplomatique, plaide-t-il. Le rachat d’Altis est essentiel pour le personnel mais aussi l’agglomération et le département. »
Sandrine Binet
06 août 2008
A l'est, rien de nouveau...
Les actionnaires d’Altis : IBM et IFX sont venus à la rencontre des élus pour expliquer le retard du closing.
Une fois c’est pour une raison purement administrative que le rachat n’a pas encore lieu.
La Russie venant de changer de gouvernement, les ministres à peine nommés, c’est au tour des nouveaux responsables de la stratégie du semi-conducteurs en Russie de prendre connaissance du dossier Altis/GIS. L’accord signé avec GIS est aligné avec la politique Russe du développement de la micro électronique sur ce territoire. Reste à convaincre ces responsables …
Les actionnaires (IBM et IFX) sont convaincus de finaliser ce projet, car le PDG de la banque (VBE) s’est engagé par écrit pour le financement du rachat d’Altis. Quand aux licences ou propriétés intellectuelles, des contrats sont signés.
Le closing devrait arriver dans quelques semaines sans pouvoir annoncer une date fixe. Il n’y aura pas de décalage dans le temps du supply-agrément. Mais IFX serait prêt a donner des licences sur des produits matures pour compenser la période à risque de 2010 et le retard du closing afin de pénétrer le marché russe au plus vite.
Face à la baisse de charge prévue, il a été demandé à IBM ce qu’ils comptaient faire. Les tranches actuellement en ligne se font au détriment de Burlington, aussi IBM doit se retourner vers un de ses gros clients pour regarder les opportunités.
A la question très directe de la CFTC : quelle stratégie et engagement de la part des actionnaires actuels d’Altis dans le cas où ce projet ne serait pas validé par les nouveaux responsables russes ? IBM et IFX répondent qu'ils n’osent pas imaginer qu’une telle situation puisse se produire vu les garanties amenées par la banque, la capacité et le savoir faire d’Altis qui correspondent aux attentes du marché Russe. Mais si cela ne se faisait pas, Altis resterait avec le pacte des actionnaires actuels.
04 août 2008
Ordre du jour du CE du 6 août 2008
1) Approbation des PV de la réunion exceptionnelle du CE du 31 janvier 2008 et de sa suite le 7 février 2008.
2) Présentation trimestrielle Q2 2008 incluant le "tactical" de juillet.
3) Bilan chiffré sur les entretiens professionnels.
4) Redéfinition du parcours des salariés dont le métier nécessite un renforcement des compétences techniques.
5) Explications par les actionnaires actuels sur le décalage de la date du "closing" dans le processus de rachat d'Altis par G.I.S.
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