AG du patron ? Sans nul doute possible ! Rien à voir avec l’AG des salariés du 4 octobre où le personnel s’est mis en grève pour y assister, démontrant par là sa forte implication individuelle. Vendredi ce temps « de pause » était payé par l’entreprise, les orateurs étant issus de la RH ou du management. Pour faire du nombre, de la présence, en dehors du management au grand complet (ou presque) il y a eu une très forte sollicitation individuelle des salariés par le management pour signer la pétition ou assister à la réunion. La direction a même fait appeler des gens de nuit. Enfin, cerise sur le gâteau, tout ce beau monde s'est déplacé en salle du CE où siégeait le CHSCT (qui n’a rien à voir avec la négociation) en séance extraordinaire et à la demande de la direction. Les élus du CHSCT incapables de siéger sereinement sous cette pression, orchestrée par la direction, constateront l’entrave et devront cesser leur réunion de travail et lever la séance.
Silencieux ? c’est bien le terme, car nous n’avons pas entendu de message capable de montrer un début de déblocage de la situation, juste un vœux pieux : « arriver à une solution négociée dans les meilleurs délais ». Message consensuel s’il en est, mais qui dans l‘esprit de la direction en cache un autre!
Spontanéité ? loin de là ! Tout était organisé. Après le flop du sondage par lotus notes (toujours avec la bienveillance de la RH) des salariés, le mangement va voir les personnes yeux dans les yeux pour les inciter à signer la pétition ou se rendre à l’AG du patron. C’est dans le service RH qu’on organise et choisi ses relais dans l’entreprise (14 au total) .
En conclusion rien de comparable avec l’AG de salariés. Le nombre de présents ou la pétition ne suffisent pas à faire une comparaison quand les dés sont pipés !